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C'est, dans les armées des cités grecques, le fantassin lourd qui combat au sein de la phalange. C'est au cours des premiers siècles de l'époque archaïque que s'est peu à peu constitué l'armement du hoplite :
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Fortement tenu grâce à sa seconde poignée (appelée
antilabè ), il permettait à l' hoplite de se protéger
lui-même en même temps que son voisin de gauche, les boucliers
formaient ainsi face à l'adversaire un véritable mur.
Le heurt entre deux phalanges avait lieu en terrain ouvert ; le vainqueur
était celui qui restait maître du terrain et contraignait l'adversaire
à la fuite.
L'adoption de la phalange hoplitique par toutes les cités grecques dans le courant du VIIeme siècle allait avoir d'importantes conséquences sur l'évolution de ces cités. En effet, alors que la guerre était restée jusque-là le privilège de l'aristocratie, la phalange, où l'effet de masse était essentiel, devait ouvrir ses rangs à tous ceux qui avaient les moyens de se procurer la panoplie de l'hoplite. Par ailleurs, au sein de la phalange, tous ceux qui la composaient formaient des " unités interchangeables ". Une telle égalité s'établissait entre les combattants, qui avait des conséquences au moment du partage du butin. |
De ce fait, l'adoption de la phalange hoplitique allait contribuer à la naissance du sentiment égalitaire, en même temps qu'en associant une partie du démos à la fonction guerrière, elle justifiait les prétentions de celui-ci aux prises de décision qui engageaient la communauté civique qui se confondait avec l'armée des hoplites. Elle débouchait donc à plus ou moins long terme sur l'égalité politique.
Toutefois, ce que les historiens ont appelé la " révolution hoplitique " n'allait pas nécessairement déboucher sur le triomphe de la démocratie. Si elle peut expliquer les troubles qui, à Athènes, précédèrent les réformes de Solon et la nature de celles-ci, à Sparte, en revanche, elle devait donner naissance à une cité qui se voulait égalitaire mais où ceux qui s'affirmèrent comme les " semblables " (homoioi) constituaient en fait une élite étroite au sein des populations de l'Etat lacédémonien.
(R.Flacelière, La Grèce au temps de Périclès )
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