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Fils de Miltiade, le vainqueur de Marathon, et d'une princesse thrace, Hégésipyle,. Il hérita de la très grande fortune de son père, et c'est à cette fortune, aux dires d'Aristote, qu'il dut une partie de sa popularité.
Il fut de nombreuses fois réélu stratège, et il contribua entre 478 et 463 à étendre la puissance d'Athènes en faisant adhérer à la ligue de Délos les cités dont il s'emparait. Il accrut encore sa popularité lorsque, s'étant rendu maître de l'île de Skyros où fut établie une colonie athénienne, il en ramena en grande pompe les ossements du héros Thésée.
Sa victoire la plus importante fut celle qu'il remporta à l'Eurymédon en 468, victoire qui entraîna la destruction de la flotte perse et la mainmise d'Athènes sur une partie des côtes occidentales de l'Asie Mineure.
Il réussit , après un siège de plus de deux ans à s'emparer de l'île de Thasos qui avait tenté de sortir de l'alliance athénienne.
C'est après son retour qu'il fut une première fois mis en accusation pour n'avoir pas attaqué la Macédoine. En 461, Périclès et ses amis réussissent à la faire frapper d'ostracisme sous prétexte qu'il avait échoué dans une expédition envoyée sur son conseil pour aider les Spartiates à venir à bout des hilotes de Messenie : les Spartiates soupçonnant des complicités entre les soldats athéniens et les révoltés avaient renvoyé Cimon et son armée.
Cimon prit le chemin de l'exil et ne fut rappelé que quatre ans plus tard. Il devait encore jouer un rôle en négociant une paix avec Sparte et mourut lors d'une expédition contre Chypre en 450.
Cimon apparaît comme tout à fait caractéristique de la première génération des dirigeants de la démocratie athénienne. Appartenant à la riche famille des Philaïdes, il était lié par ailleurs à deux grandes familles athéniennes, celles des Alcméonides à laquelle appartenait sa première femme, Isodikè et celle de Callias, fils d'Hipponicos , mari de sa sœur Elpinice.
Ce qui ne l'empêcha pas de contracter un second mariage avec une femme arcadienne, et d'entretenir des relations personnelles avec les cités étrangères dont il était proxène, c'est à dire représentant de leurs intérêts.
Parmi ces cités figurait Sparte, la principale rivale d'Athènes dans le monde grec du Veme siècle. De là vient sans doute la réputation de modéré, voire d'oligarque que devait plus tard lui attribuer la tradition et dont Plutarque se fait l'écho.
En fait, il appartenait au même milieu que Périclès, même si sa fortune était plus importante. Leur rivalité était plus une rivalité familiale et personnelle que véritablement politique. La politique qu'il mena en tant que stratège illustre bien cette identité de vue et ce commun souci de la grandeur d'Athènes.
(C.Mossé,Dictionnaire de la civilisation grecque )
Fils de Miltiade, obligé de mener, après la condamnation de son père, une vie obscure et difficile. Le mariage de sa soeur Elpinice avec le riche Callias lui permet de reprendre son rang honorable au sein de la société athénienne. Il ; poursuit la guerre contre la Perse : expédition contre la Perse et prise d'Eïon en 470, prise de Skyros d'où il rapporte les ossements de Thésée (469), victoire navale de l'Eurymèdon (468).
Il est chargé de réduire la révolte de Thassos. Favorable à Sparte, il lui fait envoyer des secours lors de la révolte des hilotes. Cette politique laconisante le fait condamner par ostracisme (461).
Les défaites subies par les Athéniens le font rappeler, il dirige de nouveau la politique extérieure d'Athènes, laissant le champ libre aux démocrates à l'intérieur. Il reprend la guerre contre la Perse, mène une expédition à Chypre et meurt au siège de Citation (ville de chypre) en 450/449.
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