Les Phéniciens ne furent pas seulement les inventeurs de l'alphabet; ils en furent aussi les propagateurs dans toutes les parties du monde méditerranéen. Partout où ils poussèrent leurs navigations et établirent un commerce, ils portèrent la notion de l'écriture alphabétique. Le secret de cet art, indispensable au développement de l'esprit humain, tient le premier rang parmi les éléments de civilisation que leur contact enseigna aux nations. Tous les alphabets dont il existe des vestiges ou qui se sont conservés en usage jusqu'à nos jours, procèdent plus ou moins directement, mais par une filiation certaine, de l'alphabet phénicien. Certes la Chine et le Japon conservent un système d'écriture idéographique et syllabique, mais pour le chinois moderne, une transcription en lettres phéniciennes est officielle depuis 1958. Même les écritures de l'Inde, apparemment si originales, sont partiellement dérivées de l'alphabet phénicien. Il n'est possible de démontrer toute cette filiation des alphabets que dans un traité spécial et complet de paléographie comparative. Nous nous bornerons donc à en retracer quelques grandes lignes.
L'alphabet grec et sa descendance
Dans cette généalogie des alphabets, il nous faut souligner en premier lieu l'importance de l'alphabet grec dont le rôle fut capital dans l'histoire de notre écriture. Outre qu'il servit à noter la langue d'une brillante culture et qu'il transmit le message d'une pensée incomparable, il fut l'intermédiaire entre l'alphabet sémitique et notre alphabet latin, intermédiaire historique, graphique mais aussi structural, puisque ce sont les Grecs qui eurent les premiers l'idée de la notation rigoureuse des voyelles.
L'origine phénicienne de l'alphabet grec ne fait pas de doute. Hérodote (au Ve s. av. JC) écrit: " ... les Phéniciens venus avec Cadmos apportèrent aux Grecs bien des connaissances nouvelles, entre autres l'alphabet... Ce sont les Grecs ioniens, leurs voisins, qui apprirent d'eux les lettres de l'alphabet qu'ils employèrent, avec quelques changements; en les adoptant, ils leur donnèrent le nom de phoinikeia grammata (" lettres phéniciennes ")... ". Certes, l'histoire de Cadmos, fils du roi de Tyr, venu en Grèce à la recherche de sa soeur Europe enlevée par Zeus, n'est que mythique. Mais cette tradition est pleinement confirmée par l'étude de la forme des lettres grecques primitives, par leur ordre et leur nomenclature, laquelle est restée celle des Phéniciens qui avaient donné à chaque caractère de leur écriture un nom significatif ('aleph, bêth, guimel, daleth, etc... devinrent alpha, bêta, gamma, delta, etc...). L'usage de l'alphabet grec n'est attesté qu'à partir du VIIIe siècle av. JC: les inscriptions découvertes dans les anciennes nécropoles de l'île de Théra révèlent des caractères alphabétiques presque identiques à leurs prototypes phéniciens, et signifient que nous sommes en présence des formes primitives de l'alphabet cadméen ou de l'alphabet phénicien appliqué à rendre les sons de la langue grecque. De plus, les plus anciennes de ces inscriptions grecques sont sénestrogyres (c'est à dire se lisent de droite à gauche) comme les textes phéniciens. Mais on pense que l'emprunt de l'alphabet par les Grecs aux Phéniciens a eu lieu dès le début du Ier millénaire. Quoiqu'il en soit, l'alphabet cadméen s'altéra suivant les lieux, donnant naissance aux différents alphabets helléniques qui restèrent en usage jusqu'à la fin du Ve siècle: ce fut seulement sous l'archontat d'Euclide en 403 av. JC que les Athéniens décidèrent officiellement d'adopter l'alphabet ionien de 24 lettres (de Milet) à la place de leur écriture locale, et leur exemple ne tarda pas à être suivi dans tous les pays helléniques.
Si l'on compare la forme des lettres phéniciennes et des lettres grecques, on remarque, pour certaines d'entre elles, un changement d'orientation dû à l'écriture grecque primitive en boustrophédon: ainsi les lettres bêth, guimel, hê ou rêsh, étant normalement tournées dans le sens de l'écriture, finirent par se stabiliser lorsque l'orientation devint, une fois pour toutes, de gauche à droite, et l'on arrive aux formes grecques bêta, gamma, epsilon et rhô. D'autres lettres furent obtenues en redressant les caractères phéniciens, telles le sigma ou le kappa. Mais certains caractères de l'alphabet phénicien changèrent aussi de valeur. La notation du grec ne pouvait en effet se passer de voyelles comme dans les langues sémitiques. D'autre part, la langue phénicienne avait des consonnes gutturales que ne connaît pas le grec. Les Grecs ont donc converti les signes de ces gutturales sémitiques qui leur étaient inutiles, en signes servant à transcrire les voyelles. Le 'aleph est devenu alpha (a); le hê, epsilon (e); le waw a donné le digamma (F) et l'upsilon (Y=u); le yod a été converti en iota (i) et le 'ain en omikron (o). Enfin, pour les consonnes aspirées, furent créés les signes phi, khi et psi.
L'alphabet grec eut une descendance importante. Nous citerons d'abord le copte, le gotique, l'arménien et le slave. Le copte (IIe siècle ap. JC), écriture de la langue sacrée de l'Eglise chrétienne d'Egypte, ajoute à l'alphabet grec sept lettres tirées du démotique (cursive de l'époque pharaonique). Le modèle gotique (ne pas confondre avec gothique) fut créé au VIe siècle pour évangéliser les Gots, campés sur les rivages de la mer Noire. L'aphabet arménien apparut au Ve siècle et son invention par le moine Mesrop semble avoir été liée à la formation de l'Eglise nationale monophysite d'Arménie. A l'époque, le peuple arménien avait deux voisins encombrants, l'Empire perse d'Iran et l'Empire grec byzantin, et par son alphabet national, il voulut s'en démarquer. Mais la conception de celui-ci le rattacherait au système grec (transciption des voyelles) et sa graphie s'inspirerait de l'écriture pehlevi de l'Empire perse. Il en va de même pour l'alphabet géorgien. C'est encore à des raisons religieuses qu'est due l'invention des alphabets slaves, où l'influence du grec est bien plus nette. Le plus ancien de ces alphabets, appelé glagolitique (du vieux slave glagol, parole), composé de quarante caractères aux formes bizarres, fut forgé par saint Cyrille, l'apôtre des Slaves, pour écrire le slavon et convertir les Bulgares (IXe siècle). L'alphabet cyrillique, élaboré plus tard, et que la tradition attribue à Saint Clément, reproduit parmi ses 43 caractères, les 24 lettres grecques aucquelles s'ajoutent des lettres d'origine glagolitique.
L'alphabet russe moderne, qui n'emploie que trente signes, résulte de deux simplifications du cyrillique: l'une réalisée sous Pierre le Grand (fin du XVIIIe siècle), l'autre sous le régime soviétique.
C'est la séparation des Eglises grecques orthodoxe et romaine (Grand Schisme en 1054) qui coupa le monde slave en deux domaines alphabétiques: les Russes, les Ukrainiens, les Bulgares et les Serbes optèrent pour l'alphabet cyrillique avec l'orthodoxie grecque; les Polonais, les Tchèques, les Slovaques, les Slovènes et les Croates pour l'alphabet latin avec le catholicisme romain. Le Roumain fut noté en cyrillique jusqu'au milieu du XIXe siècle. Plusieurs peuples non slaves durent écrire en alphabet russe alors qu'ils étaient sous l'Empire tsariste.
Mais la postérité la plus importante de l'alphabet grec se situe en Italie. C'est au contact des Hellènes que les Etrusques mirent au point leur alphabet (env. 700 av. JC) qui influença, autant que le grec, toutes les écritures d'Italie du Ier millénaire: vénète, messapienne (Calabre), sicule (Sicile), picénienne, osque (Campanie), etc... sans parler de l'alphabet latin, attesté dès la fin du VIIe siècle av. JC (fibule de Préneste) et qui, répandu par les Romains, va conquérir le monde méditerranéen. Mais il faudra attendre le Ier siècle avant notre ère pour que l'alphabet latin soit tout à fait constitué avec ses 23 lettres. Comme les consonnes aspirées grecques theta, khi, psi n'avaient pas d'emploi dans la langue latine, elles servirent de signes de numération. Le g apparut au IIIe siècle, et les signes y et z, tirés de l'alphabet ionien, furent rajoutés à la fin de l'alphabet pour transcrire des mots grecs. Cependant, on ne distinguait pas dans l'écriture i et u voyelles de i et u consonnes. C'est bien plus tard qu'apparurent les lettres j et v, dites ramistes, du nom de l'humaniste français du XVIe siècle, Ramus.
En tout cas, l'Europe médiévale, morcelée par les invasions, connut diverses graphies. C'est pour réunifier les écritures de l'Empire que le conseiller de Charlemagne, Alcuin, instaura l'écriture "caroline". Bouclée et très lisible, elle subsiste dans nos minuscules actuelles. Quant aux lettres latines anciennes, elles se retrouvent dans nos majuscules. Le Moyen-Age s'acheva avec plusieurs types d'écriture latine, issus de l'écriture caroline, comme la gothique par exemple. Celle-ci, avec ses lourds jambages verticaux, était malaisée à lire, ce qui rendit nécessaire l'emploi du " point sur le i " pour distinguer les lettres!
Tous ces types d'écriture servirent de modèles aux premiers fondeurs de caractères d'imprimerie à qui l'on doit nos écritures contemporaines. L'invention de l'imprimerie, a donc définitivement figé nos caractères.
Nous venons de voir les principaux alphabets européens issus du phénicien par l'intermédiaire direct ou indirect de l'alphabet grec.
Nous allons examiner à présent les autres voies par lesquelles fut diffusé l'alphabet phénicien à travers le monde.
La descendance araméenne
Tout d'abord, la colonisation de la Méditerrannée par les Phéniciens eux-mêmes leur fit exporter l'alphabet dans un grand nombre de sites: au VIIIe siècle av. JC à Chypre et à Carthage, au VIIe siècle à Malte et en Sardaigne. D'après le grand phénicologue Sabatino Moscati, cette colonisation, qui est presque exclusivement le fait de la ville de Tyr, n'intervint pas durant le Xe siècle - apogée de la puissance de Tyr - mais plutôt entre les IXe et VIIIe siècles, lorsque la baisse des marchés asiatiques et l'ambition assyrienne stimulèrent l'expansion vers l'Ouest. C'est Carthage, fille de Tyr, qui, prenant le relais des Phéniciens, fit connaître son écriture punique dans ses colonies d'Afrique, de Sardaigne et d'Espagne. Cette écriture survécut même à la destruction de la ville, puisqu'elle resta en usage jusqu'au IIe siècle en Afrique du Nord, malgré la " pax romana ". L'alphabet libyque d'Afrique du Nord et l'écriture tifinagh (encore utilisée par les Touaregs) ont d'ailleurs même origine. Mais c'est surtout en Syrie que l'alphabet phénicien connut un grand succès, où il fut adapté aux différents dialectes sémitiques locaux: sud-arabique, nord-arabique, paléo-hébraïque, moabite, araméen.
L'alphabet sud-arabique, provenant de Palestine en suivant la fameuse " route de l'encens ", fut plus tard à l'origine du syllabaire éthiopien (IVe siècle ap. JC). L'alphabet araméen mérite qu'on s'y attarde car il est à l'origine de l'écriture hébraïque carrée, de l'écriture arabe, et de nombreuses autres écritures d'Asie.
Les Araméens étaient les habitants du désert de Syrie, établis ensuite en de petits états autour de grandes villes. Leur alphabet fut tiré du système phénicien, dès le IXe siècle av. JC, par les scribes du royaume de Damas. Sa forme cursive connut une grande diffusion en Asie, grâce aux mercenaires et aux déportés araméens, mais surtout aux caravaniers qui propagèrent, par voie de terre, ce que Tyr avait diffusé par ses navires. Adopté par les rois d'Assyrie au VIIIe siècle, il servit parallèlement aux cunéiformes avant de les supplanter complètement sous l'empire achéménide (VIe-IVe s.). Partout, le triomphe des dialectes araméens sur les autres langues sémitiques, entraîna, à côté de l'araméen officiel, la création d'écritures locales.
En Palestine, l'écriture paléo-hébraïque (issue du phénicien) fut supplantée par l'hébreu carré (IIIe siècle av. JC) qui servit à transcrire l'araméen parlé par les Juifs après l'exil, puis les textes sacrés en langue hébraïque. C'est cette écriture, composée de vingt-deux consonnes, qu'a fait revivre le Sionisme moderne.
Le nabatéen (IIe siècle av. JC), créé chez une tribu arabe de la mer Morte (Petra et Bostra) pour écrire l'araméen, se distingua par la réunion des lettres les unes aux autres au moyen de ligatures.
Le palmyrénien, tiré de l'araméen au Ier siècle av. JC durant la période florissante de Palmyre (Syrie), fut à l'origine de l'écriture syriaque. Cette écriture, à nombreuses ligatures, fut connue par les chrétiens " syriaques " orientaux, comme les Jacobites, les Maronites et les Nestoriens. Ces derniers, partis en missionaires, propagèrent l'écriture syriaque en Perse et en Asie centrale. C'est ainsi qu'à partir du IIe siècle av. JC, se développa, en Iran, l'alphabet pehlevi qui adapta les vingt-deux lettres sémitiques à la langue iranienne. Sous les Sassanides, on créa un nouvel alphabet (avestique) pour transcrire l'Avesta, le livre saint du zoroastrisme.
Au Turkestan, la langue sogdienne reçut son alphabet au Ier siècle ap. JC, tandis que l'écriture manichéenne, inventée par les fidèles de Mani, à partir du IVe siècle de notre ère, servit à transcrire de nombreuses langues d'Iran et du Turkestan. Ce sont des missionnaires manichéens qui portèrent en Mongolie, au IXe siècle, un alphabet dit ouïgour, à l'origine de l'écriture mongole adoptée par les khans lors de leur conversion au bouddhisme (XIVe siècle), et que simplifia la dynastie mandchoue (XVIIe siècle).
C'est encore dans la descendance de l'alphabet araméen qu'il faut situer l'écriture brahmi (IIIe siècle av. JC) dont procèdent toutes les écritures de l'Inde. Mais des caravaniers perses ou araméens de la " route de la soie ", les Indiens n'empruntèrent que des formes graphiques. La structure interne du brahmi est, en effet, celle d'un syllabaire. Parmi les nombreuses écritures régionales de l'Inde, citons l'écriture nagari qui ressemble à son prototype brahmi, et qui transcrit le hindi, la langue courante de l'Inde centrale.
Pour clore ce vaste panorama des écritures, nous parlerons de l'écriture arabe. Si sa descendance de l'alphabet nabatéen, et par lui, de l'araméen, ne fait pas de doute, c'est sa transformation qui reste encore floue. Cet alphabet n'est attesté qu'à partir du VIe siècle ap. JC (un siècle avant l'Islam) et le lieu où il fut élaboré est incertain.
C'est évidemment avec la naissance et l'expansion de l'Islam que l'écriture arabe connut une grande diffusion. Dès le Ier siècle de l'Hégire (622), l'écriture arabe avait évolué vers deux types: le coufique qui se rattache aux premières inscriptions pré-islamiques, est une calligraphie monumentale sous forme de caractères imbriqués verticalement, et sert d'écriture ornementale (copies du Coran); le naskhi, écriture de " copiste ", qui est l'écriture courante, aux formes souples et arrondies. L'écriture arabe s'écrit de droite à gauche, et ses lettres, attachées entre elles par des ligatures (à l'instar du nabatéen) ont des formes différentes suivant qu'elles se trouvent au début, au milieu ou à la fin du mot. Il n'en reste pas moins que cette écriture, aussi compliquée puisse-t-elle paraître aux yeux d'un profane, est facile à lire car rationnelle, et parfaitement adaptée à la langue. L'alphabet arabe est comme l'hébreu, entièrement cosonnantique. Mais parmi les 28 lettres, 3 peuvent servir de voyelles " longues ": le " ' ", le " w " et le " y " se muent en " a ", " u " et " i ". Pour distinguer certaines consonnes entre elles, furent inventées très tôt des points diacritiques (c'est à dire distinctifs) placés au-dessus ou au-dessous des lettres. Enfin, pour les voyelles " courtes ", on opta pour les 3 voyelles " longues " mais dessinées en miniature. Ces derniers signes négligés dans l'usage courant, ne servent que pour une vocalisation incertaine.
Les caractères arabes servent à écrire aussi le persan, l'afghan et certains parlers d'Afrique. Quant au turc et au berbère, ce n'est que récemment qu'ils optèrent pour l'alphabet latin au détriment de l'arabe.
En tout cas, l'écriture arabe reste, aujourd'hui, un élément d'unité, puisqu'elle véhicule la langue classique, comprise par tous les lettrés, alors que l'arabe parlé s'est morcelé en de multiples dialectes.
Mais le fait le plus important des Temps modernes est certainement la diffusion considérable de l'alphabet latin. Utilisé par l'Eglise catholique, cet alphabet survécut à la chute de l'Empire romain, et bénéficia du développement et de l'expansion dans les autres continents (Amérique, Australie) des nations de l'Europe occidentale. De nos jours, les écritures traditionnelles sont en recul ou sur la défensive devant les progrès de l'alphabet latin. Celui-ci, légèrement modifié ou complété par des signes diacritiques, a déjà servi à créer de nouvelles écritures, comme en Afrique noire où l'on éleva des parlers indigènes, jusque-là non écrits, au rang de langues officielles, ou comme en Turquie, où l'écriture arabe, peu adaptée à la langue turque, céda la place aux caractères latins (réforme d'Ataturk en 1928)...
Dans l'ancienne U.R.S.S, si les alphabets cyrilliques restent dominants, c'est à l'alphabet latin qu'on fit appel pour noter les parlers encore non écrits (turco-tatares par exemple) ou pour unifier l'écriture des langues de l'immense fédération. Par contre, la Chine hésite encore à adopter une écriture alphabétique, ce qui supposerait une refonte de la langue (faite de monosyllabes particuliers) et l'abandon de toute la littérature. Même si le nationalisme scripturaire a toujours été moins vif que le nationalisme linguistique, la tradition religieuse (judaïsme, islam) ou historique (arménienne), et surtout la crainte de fermer l'accès à la littérature ancienne, s'opposeront encore longtemps à toute tentative d'unification des alphabets. Le seul système universel qui soit valable aujourd'hui, est l'alphabet phonétique international (A.P.I.), issu de l'alphabet latin et d'usage courant dans l'apprentissage linguistique. Il est conçu suivant le principe fondamental: " un seul signe pour chaque son, un seul son pour chaque signe " (Par exemple, en français, le mot orthographié " oiseau " s'écrit en A.P.I., [wazo]). Ce système est utile puisqu'il résout les problèmes de " cacographie " où l'on voit le " ch " français s'écrire " sh " en Grande-Bretagne, " sch " en Allemagne, " sc " ou " sci " en Italie, " sz " en Pologne, " s " en Hongrie...!